07
décembre
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Emma Julé-Bonnardel et Aiyana Tesch, étudiantes en 2ème année de la spécialité mécatronique, inscrites en parcours expert de la filière internationale DeutschINSA, témoignent de leur expérience et des moments forts qui ont ponctué le premier semestre de leur formation, qui se déroulait d’octobre 2019 à février 2020 à la Hochschule Offenburg, en Allemagne.

Nous sommes actuellement en fin du premier semestre de notre deuxième année d’études à la Hochschule Offenburg, en Allemagne. C’est l’occasion de revenir sur le premier semestre que nous avions passé en première année d’études à Offenburg .

Nous sommes deux à avoir choisi la spécialité mécatronique à l’INSA Strasbourg. Selon les années, les promotions sont plus ou moins nombreuses, mais cela reste généralement des petits groupes de moins d’une dizaine de personnes. Inscrites au parcours expert de la filière internationale DeutschINSA, nous avons réalisé notre rentrée en septembre-octobre 2019 dans la sympathique ville d’Offenburg, à la Hochschule.

Un campus et une ville à taille humaine

La Hochschule est un campus d’environ 4 000 étudiants et cinq (bientôt six) bâtiments. Ce n’est pas très grand, mais le lieu est très agréable et il y fait bon vivre. Une rivière passe juste à côté et il y a un lac où l’on peut se baigner dans les environs. L’Asta (c’est l’équivalent du Bureau des élèves à l’INSA ) et l’école organisent pleins d’activités et d’évènements qui permettent d’avoir une vie active sur le campus, de faire du sport, etc.

Emma Julé

La ville d’Offenburg n’est pas très grande (environ 50 000 habitants ), mais c’est très joli, il y a pleins d’endroits agréables et on y trouve tout ce dont on a besoin pour vivre. Ici, tout le monde se déplace à vélo et, comme ce n’est pas très étendu, on peut se déplacer rapidement d’un point à un autre, ce qui est appréciable.

En plus de ça, on est à trente minutes de Strasbourg en TER et la ligne assure plusieurs allers-retours dans la journée. Il y a même un arrêt de bus pour les plus aventureux d’entre vous qui veulent profiter des weeks-ends pour découvrir les paysages allemands alentours. Enfin, ce qu’il faut retenir, c’est que dans tous les cas, vous ne vous retrouverez pas enfermés dans la ville, les moyens de transport sont nombreux et permettent d’aller où vous le souhaitez.

Vive la « WG »/colocation !

Pour trouver un appartement, vous aurez tout intérêt à chercher une colocation et cela pour plusieurs raisons. D’une part les loyers peuvent être un peu élevés (surtout si on habite seul) et la colocation permet de conserver des prix raisonnables. D’autre part, il y a beaucoup plus d’annonces de colocation que de studio dans la ville. Chez les allemands, c’est le mode de vie le plus répandu. En plus, cela permet de créer des liens avec des gens et quand on arrive dans une nouvelle ville (même si au moment de partir, vous connaitrez déjà vos camarades) c’est toujours agréable d’avoir quelques repères.

Accompagnements à la Hochschule Offenburg

Maintenant qu’on a abordé les aspects pratiques de la vie à Offenburg et à la Hochschule, on peut rentrer dans le vif du sujet. Qu’est-ce qu’on fait concrètement lorsque l’on choisit la spécialité mécatronique, quels cours on suit, à quoi ressemble l’emploi du temps ?
Avant de parler des matières, parlons rapidement de l’accueil à la Hochschule. Le premier jour vous rencontrerez vos tuteurs qui sont aussi des étudiants en mécatronique avec un an de plus. Comme ils comptent en semestre là- bas, ils sont donc au semestre 3. Ils seront là pour vous montrer l’école et vous expliquer son fonctionnement ainsi que les particularités qu’il peut y avoir dans certaines matières. Il faut garder à l’esprit qu’ils sont passés par le même chemin que vous allez emprunter et que leurs conseils sont donc souvent là pour vous éviter de faire les erreurs qu’ils ont pu eux-mêmes faire. Des réunions avec eux sont prévues quelques fois pendant le semestre et ils seront toujours à votre disposition si vous avez des questions.

De plus, l’école met plusieurs dispositifs en place pour que vous vous sentiez accompagnés vers la réussite dans vos études. Il y a ce qu’on appelle un « Lernzentrum » ( centre d’apprentissage ) qui organise du tutorat de manière hebdomadaire pour certaines matières comme l’informatique et qui dédie des créneaux dans la semaine durant lesquels on peut aller poser des questions sur n’importe quelle matière à un tuteur. Les tuteurs sont des étudiants qui sont dans des années d’études plus avancées que la vôtre et ont donc déjà passé les matières en question.

Emploi du temps et quelques conseils d’organisation

Le premier semestre est constitué de cinq matières : « Mathe I », (mathématiques) « Physik I »(physique), « Werkstofftechnik » (science des matériaux), « Elektrotechnik » (électrotechnique) et « Ingenieurinformatik » (science de l’informatique). L’emploi du temps n’est donc pas trop chargé. D’après nous, la plus grosse difficulté que vous allez rencontrer c’est sûrement l’informatique, apprendre à coder en C en un semestre, ce n’est pas facile et demande donc du travail personnel. Surtout que le semestre était ponctué, en 2019, de trois « Labortests », chacun respectivement noté sur vingt, ou il faut obtenir 50% des points pour valider le « Labor ».

Le niveau attendu est exigeant, mais reste cependant atteignable. Il faut  prendre au sérieux la matière dès le début et tout ira bien. Pour le reste des matières, à part en maths où on rend des devoirs régulièrement tout au long du semestre, il n’y a pas de travail personnel explicitement demandé, il faut donc faire attention à suivre tout de même les cours de manière assidue et ne pas prendre trop de retard car sinon cela rajoute un stress pour les « Klausuren » (examens finaux) à la fin du semestre. Pour ce qui est des devoirs maison (DM) de maths, ils prennent du temps à faire mais sont très utiles, car les exercices à traiter ressemblent à ceux du partiel. Ça vaut largement le coup de les faire, car les points obtenus représentaient cette année 15% de la note finale du partiel, de plus sur les sept DM rendus, seulement nos six meilleures notes ont été retenues. Théoriquement on peut aussi choisir de ne pas les faire.
À la Hochschule, on entre dans les études supérieures, un système qui demande plus d’autonomie. Pour ce qui est de la présence en cours, à part les « Labor » où vous avez un devoir de présence, vous n’êtes pas obligé d’y assister. Il n’y a plus personne derrière vous pour vous dire quoi faire et il faut donc de l’autodiscipline, ce qui s’apprend avec le temps, mais l’avantage du rythme assez doux du premier semestre est d’avoir le temps de s’y habituer.
La plupart des matières restent nouvelles et on ne peut pas se reposer sur des acquis du lycée comme c’est le cas en maths et en physique. En effet en « Mathe I », on traite de thèmes abordés en terminale, et en « Physik I » il n’y a que de la mécanique pour laquelle vous possédez déjà des bases.
C’est avant les vacances de Noël, d’ailleurs les seules du semestre, que les professeurs et les tuteurs vous rappelleront l’imminence des examens et l’importance de travailler sérieusement pour les « Klausuren ». Les places à la bibliothèque et les tables à dispositions dans les bâtiments se réduiront avec l’approche de ces examens, mais au final vous trouverez toujours une place pour réviser tranquillement. À la rentrée des vacances de Noël, la période pré-examens dure environ trois semaines et ensuite les examens finaux s’étalent sur trois semaines également. Raconté comme ça, on peut prendre peur, mais finalement il n’y a pas de quoi. Face aux examens, nous sommes tous égaux et on vit de bons moments avec les gens qui nous entourent, comme par exemple partager des pizzas après une journée entière de révisions.

Enfin, ne vous laissez pas impressionner par la durée des examens. Il y en a cinq à passer au premier semestre qui sont répartis sur les trois semaines. Les jours changent selon les années, mais souvent la configuration est plutôt arrangeante et permet d’avoir du temps entre chaque matière. Concrètement, chaque examen dure une heure et demi et le format varie selon le professeur. Par exemple, en « Werkstofftechnik », le partiel est sous forme d’un QCM où il faut choisir la bonne réponse parmi cinq propositions. On a la plupart du temps le droit à une liste de formules, qu’on doit écrire à la main ou bien tirer d’un livre (tout dépend du professeur et de la matière). Nos chères TI-83 vont aussi prendre la poussière, car pour la majorité des matières les calculettes programmables ne sont pas autorisées.

Finalement le petit mot de la fin : si vous hésitez encore à partir étudier en Allemagne, lancez-vous ! On n’est pas tout seul dans l’aventure. Les amis que vous vous ferez deviendront une deuxième famille et on est tous très bien entourés. On reste aussi rattachés à l’INSA et aux évènements organisés par l’école, ce qui permet de conserver les liens créés pendant l’école d’été et même d’en tisser de nouveaux. Et sachez qu’en arrivant à Offenburg, des étudiants DeutschINSA en 2ème année vous attendront déjà et prendront soin de vous !

DeutschINSA se décline en trois parcours :
• Le parcours avancé s’adresse à des bacheliers avec un niveau d’allemand B1 minimum. Les étudiants suivent des cours d’allemand, des cours d’interculturalité et effectuent au moins un stage dans un pays germanophone.
• Le parcours confirmé s’adresse à des bacheliers avec un niveau d’allemand B1+ minimum. Les étudiants participent, avant la rentrée de la première année, à une école d’été obligatoire de deux semaines, suivent des cours d’allemand et des cours d’interculturalité ainsi que certains cours ou travaux dirigés scientifiques en allemand, et effectuent au moins un stage dans un pays germanophone,
• Le parcours expert s’adresse à des bacheliers avec un niveau linguistique B2 + minimum et la volonté de s’investir dans un parcours franco-allemand exigeant.
Les étudiants participent, avant la rentrée de la première année, à une école d’été obligatoire de deux semaines et passent les premiers semestres d’études en Allemagne (Hochschule Offenburg ou Hochschule Karlsruhe) afin de préparer un Bachelor allemand (l’équivalent de la licence) en parallèle avec le premier cycle à l’INSA.
En fonction de la spécialité choisie (à la fin de l’école d’été), les semestres passés en Allemagne peuvent aussi être les semestres 3 et 4 (cette deuxième variante, en génie civil et en topographie, ne donnera pas de Bachelor allemand).

Plus d’informations sur la filière internationale DeutschINSA sur le site internet de l’INSA Strasbourg.

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